Mon expérience se porte principalement sur la reconstruction du naturel des chevaux adultes malmenés par une équitation de contrainte.
J'ai amené 2 chevaux à tous les mouvements du Grand Prix dont Paganini que j’ai sorti en compétition à ce niveau dans les années 2010.

L’origine de ma passion pour le Dressage est la rencontre d’un instructeur extraordinaire, Monsieur Pierre Demenus. Militaire en retraite, il enseignait à la section Equestre du lycée agricole Crézancy (02) et n’hésitait pas à faire monter ses chevaux pour faire découvrir à ses élèves les sensations du Dressage. C’était exceptionnel à l’époque (années 70) d'approcher, “en vrai’“, un cheval qui changeait de pied et passageait.

Il aimait à raconter que, dans le cadre des formations militaires, il avait fait un stage d'un an à Fontainebleau, en 1932, dirigé par le colonel Jousseaume .et que c’était à lui que le Général Decarpentry confiait ses chevaux quand il s’absentait.

J’ai été marquée pour toujours par cet état d’esprit de partage, de transmission, de respect pour le cheval et de la joie de travailler avec eux.
C’est à ce moment aussi, que le projet est né d’amener un jour un cheval au Grand Prix, prolongement naturel de l’enseignement reçu. Même s’il a fallu plus de 35 ans pour que j’arrive à réunir toutes les conditions, je n’ai jamais douté que ce soit techniquement possible.

L’association Allege Ideal a été déterminante dans ma compréhension du rassembler grâce à la rencontre avec le colonel Carde, écuyer d’exception et expert sur le sujet. Au cours des journées pédagogiques, c’est avec lui que Paganini a appris comment se positionner pour se rassembler. Au fil des journées (et des années !), nous avons vécu des moments inoubliables avec ces deux virtuoses.

Actuellement, une journée pédagogique Allege Ideal a lieu tous les ans à Etréaupont.

Pour avancer en équitation, il n’y a pas besoin d’un cheval aux capacités athlétiques au-dessus de la moyenne. Bien sûr, si le projet est de sortir en concours et de viser le haut des classements, c’est évident qu’il faut adapter les moyens à l’objectif. Malgré tout, un travail bien fait a sa place en compétition.
Je suis évidemment convaincue que c’est au cavalier d’installer une communication pour construire le physique du cheval et pour développer sa coopération mentale.
L’élément essentiel de cette communication est le contact, léger mais constant, qui donne la possibilité de moduler la ligne du dessus du cheval dans la meilleure construction pour l’équilibre recherché.
L’affinement de cette communication va permettre d’utiliser pleinement l’énergie du cheval et de gérer dans l’instant tous les éléments les uns par rapport aux autres.
Cette communication instantanée donne une liberté de construction qui est un état très réjouissant.
C’est cet affinement, avec le tact qui va avec, qui permet de passer du St Georges au Grand Prix.

Josette Lahm Bleschet
18, rue de Larzille
02580 ETREAUPONT
Tél : 06 60 98 97 61
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