Acheté sur le magnifique stand librairie d’Equita’Lyon le 1er Novembre, avec une dédicace s’il vous plait, j’ai fini de le lire le 16 Novembre. Après avoir eu la chance d’un entretien en direct avec Léa Lansade hier, pour préciser les points où j’avais encore à apprendre, en voici la note de lecture.

Chap 1 . Aux origines du cheval.

Contenu particulièrement intéressant. C’est un rappel bien utile ! L’histoire de l’espèce équine permet de mieux comprendre comment fonctionne notre animal favori. Les explications pédagogiques clarifient le comportement du cheval en troupeaux libres, bien évidemment différent de son comportement lors de ses utilisations par l’homme !

Chap 2 . Un mode de vie tourné vers les autres.

Le cheval est un animal social, et plus que vous ne le pensez… Vous comprendrez pourquoi le retentissement de ces recherches initie d’autres modes de vie que le cheval militaire d’autrefois, ou le cheval de club des années 80, et c’est tant mieux !

Chap 3 . Cinq sens en alerte.

La vision du cheval est bien différente de celle de l’humain. La majeure partie des cavaliers n’en sont pas conscients. A noter que les déficiences visuelles sont plus fréquentes que ce qu’on pense. L’odorat est bien plus développé que le nôtre et sert à renseigner largement. Le goût compte beaucoup. L’ouïe aussi. La sensibilité tactile des chevaux est très développée. On le sait, mais c’est ainsi scientifiquement prouvé ! Et pensez au grattage, important pour eux …

Chap 4 . Les émotions négatives ou positives.

Pour rester dans les exemples pratiques, avec un peu d’humour, Léa mentionne l’expression ancienne « cheval qui chie, cheval qui a compris » : fausse interprétation, puisque selon elle il s’agit forcément de crottins d’inquiétude. Mais hors de tout signe de compréhension, puisque ce n’est pas le cas, ne s’agit-il pas des crottins qui viennent naturellement quand le métabolisme du cheval met la machine animale en fonctionnement après détente et échauffement ?
Plus sérieusement, la référence aux marqueurs de Sue Dyson concernant « la douleur chez le cheval monté » est importante. Ceux de la bouche, de la queue, des allures et des défenses rentrent bien dans la panoplie des « signaux d’inconfort voire de douleur » que prennent en compte les juges de dressage. Ces critères d’harmonie ( car les juges sont censés voir le verre à moitié plein, plutôt qu’à moitié vide ) sont de plus en plus pris en compte au niveau international, et sont listés dans l’Art 416 du règlement FEI.

Chap 5 . La personnalité des animaux ( et des chevaux en particulier ).

Le fait de « savoir objectiver le niveau d’émotivité de son cheval » est particulièrement intéressant selon les profils des chevaux. De même celui de proposer « une bulle de calme » pour les plus émotifs. Léa Lansade explicite aussi le rôle de la génétique. Mais les facteurs internes ne font pas tout. Est aussi mentionné le rôle du sevrage et des manipulations à ce moment-là, et pas avant ni après ! Intéressant et utile en particulier pour les éleveurs. Mais on retiendra que l’humain ne peut être un « substitut social sur la durée », même s’il apporte du lien, considéré comme un facteur externe : « L’enrichissement du mode de vie » renforce ainsi la personnalité du cheval (p 138) c’est le cas des chevaux athlètes !

Chap 6 . Cognition et relation avec les humains.

Oui les chevaux savent voir qui vous êtes, et nous reconnaissent. C’est tout bien expliqué ! Et ils ressentent nos émotions ( alors que beaucoup d’humains ne savent pas voir les leurs ).
Ils savent reconnaître les bonnes dispositions de l’interlocuteur humain quand celui-ci utilise des intonations que l’auteur résume en « parler bébé ».
Les expériences que mène Léa Lansade actuellement sur la reconnaissance des personnes … et de leurs émotions sont passionnantes. Quand je dis à mes élèves « les chevaux comprennent bien plus de choses que ce que vous pensez », je ne suis pas loin d’énoncer une vérité scientifique !

Chap 7 . Une mémoire de cheval.

Les capacités mémorielles du cheval sont bien supérieures à ce qu’on croit savoir : mémoire des congénères, mémoire des humains, ils savent qui est qui ! Intéressant : la mémoire au travail ne dure que 10 à 20 secondes (selon plus ou moins de stress) : donc possibilité de réagir instantanément (si vous êtes sûr de vous), sinon ce n’est pas la peine de chercher à refaire l’exercice après ce bref laps de temps. Mais les capacités de mémoire à long terme sont étonnantes : un cheval éduqué (dans le bon sens) aux mouvements de haute école peut être oublié quelques années, remontez-le, il les aura mémorisés !
Chap 8 . Réflexion sur l’avenir.
Le conseil est simple : interdire les mauvaises pratiques (rollkur = c’est déjà le cas) et promouvoir le renforcement positif. Je résume : bien être et bien traitance équestre …

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                    BM 16/12/2023