L’équitation classique de tradition française est une équitation de légèreté, terme pris avec sa définition comme « la mise en jeu par le cavalier et l’emploi que fait le cheval des seules forces utiles au mouvement envisagé » . L’équitation où le cheval ne se « porte pas de lui-même », est une déviation de l’équitation classique, entraînant une mécanisation des allures et du fonctionnement du cheval, au détriment de son moral, et empêchant l’utilisation de tous ses moyens.

L’éducation du cheval si elle est bien faite n’induit pas de rapport de force ; elle est faite d’une succession d’étapes, aujourd’hui résumée dans « l’échelle de progression » même si ce dernier concept n’est pas toujours bien compris, et s’apparente clairement à notre « calme, en avant, droit » à la française …
Cette éducation classique du cheval est aussi totalement compatible avec l’équitation dite « éthologique ». Les principes dits classiques ont toute leur valeur en termes de comportement animal ; ce sont les techniques équestres oubliant ces principes qui ont pu dévoyer ces bases. L’éthologie a bien aidé l’équitation moderne à évoluer et on connaît des exemples de cavaliers de compétition qui ont ainsi pu résoudre des difficultés de comportement de leurs chevaux
Dans l’enseignement équestre actuel, aussi bien au niveau des Ecoles Françaises d’Equitation, qu’à celui de la formation des enseignants, il n’est guère fait place à l’éducation du cheval en tant que telle. Il serait souhaitable que des propositions puissent être faites à la Fédération en ce sens.

  B M 01/02/2012